En lisant l’article de Zepresse sur notre addiction aux téléphones portables, je ne pouvais qu’être d’accord. Je me suis notamment sentie très concernée lorsque l’auteur a parlé de l’attente, maintenant bien ancrée dans notre société et surtout les jeunes, à laquelle on fait face lorsque l’on parle via Messenger, snapchat, textos et j’en passe.
Je me suis souvenue lors de ma lecture de mes années de lycée; les années de la vie d’un jeune où il commence typiquement à devenir de plus en plus dépendant de son smartphone, toujours en communication avec ses amis et le monde extérieur. Lors de ces années j’avais un smartphone, soit, mais j’étais le genre de fille qui mettais environ une semaine à répondre au moindre message car je passais très peu de temps devant l’écran de mon téléphone. J’oubliais souvent où il était et je ne vérifiais pas toutes les 10 minutes si j’avais des messages et je me portais très bien comme ça!
Et c’est pendant ces années là que je me retrouvais complètement abasourdie devant le comportement de mes amis qui ne supportaient même plus quand je mettais plus d’une petite heure a répondre a un de leur message. Beaucoup de gens me charriaient sur ce sujet et j’étais en fait un peu considérée comme différente des autres.
En y repensant aujourd’hui, je trouve que cela montre vraiment bien le degré d’addiction et de dépendance auquel on peut se soumettre à travers les smartphones et les tablettes intelligentes. Mais cette dépendance ne reste qu’illusoire car on pourrait très bien vivre sans tout ce confort.
Je suis aujourd’hui malheureusement beaucoup plus sur mon téléphone et je réfléchis souvent en conséquence à cette addiction très répandue chez les jeunes (je n’irais pas jusqu’à dire que je suis accro a mon smartphone, loin de la). Plus j’utilise mon téléphone pour rester en contact avec des amis et plus je me rend compte que cet appareil et les moyens de communication qu’il nous offre peuvent aussi être destructeurs. À force de toujours se donner des nouvelles des plus anodines quotidiennement, lorsque deux amis se retrouvent enfin pour parler du temps perdu, ils n’ont plus rien à se dire !
Certes la connexion au monde extérieur est très pratique pour les relations à longues distances à un certain niveau, mais je pense sincèrement qu’elle peut aussi être néfaste aux relations humaines. Notamment lorsque chaque personne sait que l’autre a un accès direct et facile à son téléphone et qu’une attente constante de l’autre se construit progressivement et devient nuisible à la relation.
Je préférerais vraiment ne pas parler à un ami pendant longtemps pour ensuite au moment de nos retrouvailles pouvoir raconter des histoire pendant des jours et passer un bon moment ensemble, plutôt que de donner de mes nouvelles trop souvent et me retrouver a regarder mon téléphone constamment lorsque nous sommes enfin face a face.
Sur ce, je vous laisse avec ces photos de la photographe Catherine Balet qui illustre très bien la présence constante des écrans dans notre vie.